La politique syrienne de Recep
Tayyip Erdogan lui a valu une condamnation
de toute l’opposition turque, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, des laïcs
kémalistes aux islamistes. Evidemment, de nouvelles législatives ne devraient
pas avoir lieu avant 2015, et c’est la chance de M. Erdogan, dont l’AKP a
obtenu près de 50% des suffrages en juin dernier. Mais qui dit que le
calendrier électoral turc ne sera pas « bousculé » par les
conséquences, politiques et économiques, de son hystérie anti-syrienne ? Et combien d’électeurs de l’AKP
se reconnaissent dans celle-ci ?
Au cours
d’une conférence de presse tenue vendredi 16 décembre, le président du Parti de
la Félicité, Mustafa Kamalak, a affirmé à son tour qu’Erdogan était manipulé,
dans le dossier syrien, par les Américains qui cherchaient à réaliser leurs
desseins dans la région au détriment de l’intérêt national turc. Il a
expressément dénoncé la mise en œuvre du plan américain contre la Syrie par le
gouvernement d’Ankara. Et au passage, il s’en est pris à la désinformation
véhiculée par nombre de médias occidentaux et arabes, l’accusant d’être
responsable du sang répandu en Syrie.Plus concrètement encore, Mustafa Kamalak s’est dit opposé au déploiement de radars de l’OTAN sur le territoire turc.
Le chef du Saadet a conclu que la seule issue possible et acceptable à la crise résidait dans le dialogue national entre Syriens.
Dans le même temps, le vice-président du Parti républicain du Peuple (CHP), le député Farouk Logoglu,en visite à Washington, a réaffirmé que la Turquie devait suivre une politique indépendante à l’égard de la Syrie, « un pays voisin ». Il a notamment critiqué l’éventualité d’une « zone sécuritaire » que les Occidentaux imposeraient en Syrie ce qui, selon lui, ne peut que déboucher sur une guerre.
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