19/12/2011

L’opposition turque dans son intégralité contre Erdogan


La politique syrienne de Recep Tayyip Erdogan lui  a valu une condamnation de toute l’opposition turque, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite, des laïcs kémalistes aux islamistes. Evidemment, de nouvelles législatives ne devraient pas avoir lieu avant 2015, et c’est la chance de M. Erdogan, dont l’AKP a obtenu près de 50% des suffrages en juin dernier. Mais qui dit que le calendrier électoral turc ne sera pas « bousculé » par les conséquences, politiques et économiques, de son hystérie anti-syrienne ? Et combien d’électeurs de l’AKP se reconnaissent dans celle-ci ?
Au cours d’une conférence de presse tenue vendredi 16 décembre, le président du Parti de la Félicité, Mustafa Kamalak, a affirmé à son tour qu’Erdogan était manipulé, dans le dossier syrien, par les Américains qui cherchaient à réaliser leurs desseins dans la région au détriment de l’intérêt national turc. Il a expressément dénoncé la mise en œuvre du plan américain contre la Syrie par le gouvernement d’Ankara. Et au passage, il s’en est pris à la désinformation véhiculée par nombre de médias occidentaux et arabes, l’accusant d’être responsable du sang répandu en Syrie.
Plus concrètement encore, Mustafa Kamalak s’est dit opposé au déploiement de radars de l’OTAN sur le territoire turc.
Le chef du Saadet a conclu que la seule issue possible et acceptable à la crise résidait dans le dialogue national entre Syriens.
Dans le même temps, le vice-président du Parti républicain du Peuple (CHP), le député Farouk Logoglu,en visite à Washington, a réaffirmé que la Turquie devait suivre une politique indépendante à l’égard de la Syrie, « un pays voisin ». Il a notamment critiqué l’éventualité d’une « zone sécuritaire » que les Occidentaux imposeraient en Syrie ce qui, selon lui, ne peut que déboucher sur une guerre.

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