L’achèvement de la mission militaire américaine en Irak provoque des conséquences énormes et géostratégiques aussi bien pour Israël que pour le couple Iran -Syrie, sans oublier l’Irak lui-même.
La question syrienne a pesé lourd dans
les discussions Obama-Maliki de cette
semaine, parce que la l’évacuation hanteuse d’Irak de l’armée américaine ouvre
un large corridor, cette fois, pour l’Iran, lui permettant d’exploiter cette
facilité pour ouvrir une route directe vers la Syrie, à l’usage de ses avions
et véhicules militaires.
Le Président américain a insisté
auprès du Premier ministre irakien pour qu’une telle éventualité ne se produise
pas. Maliki a refusé de faire la moindre
promesse, excepté l’application les
décisions de la Ligue Arabe concernant le régime syrien et ne violerait pas les
sanctions que la Ligue envers Damas.
Maliki a fait savoir à l’Iran qu’Obama
souhaiterait voir l’Iran ralentir l’enrichissement d’uranium.
Avant de faire un pas dans cette
direction, l’Iran exige, sans doute, des
garanties qui la prémunissent d’une attaque américaine ou israélienne contre ses
installations nucléaires.
Israël a subi un sérieux revers,
du fait de ces évolutions, ses options contre l’Iran se réduisant à la portion
congrue, ainsi que la proximité du déclenchement d’une action militaire. Le
placement à l’abri des installations nucléaires, en sous-sol, la volonté du
Président Obama de tenir compte des ballons d’essai conciliateurs venus de
Téhéran, et l’émergence de Bagdad dans le rôle d’intermédiaire entre Washington
et Téhéran, constituent toutes des mauvaises nouvelles pour le Premier ministre
Benyamin Netanyahou et son ministre de la Défense.
L’Iran a encore réussi à gagner du
temps pour pouvoir achever son programme d’armes nucléaires.
Même la perspective de l'option
d’une chevauchée fantastique des avions israéliens à travers l’Irak, pour venir
frapper l’Iran est probablement de courte durée : Téhéran, qui contrôle le
Premier Ministre irakien, ne perdra pas de temps avant d’installer ses équipements
de guerre de précision et systèmes de renseignement avancé pour fermer ce
couloir à Israël.
Les options d’une attaque israélienne
des installations nucléaires iraniennes sont devenues non envisageables et tant
mieux.
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