Cette parution sera sans doute décalée mais il
est toujours bon de parler des femmes dans le but d’enrichir et diversifier le
monde très masculin dans lequel nous vivons. Masculin dans le sens d’une
violence et d’une brutalité incontrôlables même si tous les hommes n’ont ni
cette violence ni cette brutalité de la répression impitoyable et de l’appât du
gain à n importe quel prix, fut-ce celui de la mort de millions d’affamés et l’indignité
des conditions de vie de milliers et de milliers de familles...Je suis emportée
par ces affreuses images de famine et de répression et il faut dire qu’il est
grand temps d’opérer des actions plus douces et des réparations nécessaires et
possibles car il n'est plus question d’accepter que ces malheurs soient
considérés comme inéluctables,
maintenant qu'on sait les sommes et les énergies disponibles dès qu' on
touche aux intérêts monétaires sur la planète.
Parler
à ceux qui ne nous aiment pas
Un
titre récent le recommande il faut parler à ceux qu'on n’aime pas, eux qui
contreviennent aux lois de la solidarité et de la dignité. Et essayer de les convaincre que c'est dans leur propre
intérêt et celui de leurs enfants que de respecter les femmes. Il est
totalement désastreux de laisser les femmes dans le dénuement, la dépendance et
l’ignorance. On reconnaît le degré d’évolution d un peuple à la façon dont il
traite les femmes. Certes il y a des différences mais pourquoi systématiquement,
dès qu'il est question des droits, faudrait il rabaisser ? Se conforter de
l’infériorité de l autre qui est pourtant si prête à partager et a résoudre les
difficultés de la vie, c est une menace pour la cohésion de la société. La
femme peut être tellement « helpful « tellement solidaire et
efficace pour peu qu'on lui fasse confiance. N oublions pas que l économie est
fondée sur la cellule familiale et que partout où des projets sont confiés aux
femmes, de la richesse se crée.
Quel
est ce besoin pervers de faire payer les humiliations a plus faible que
soi ?
Femme
libre toujours tu chériras la mer
Baudelaire
s’adresse à l’homme libre mais quelle bénédiction qu’une femme libre qui prend
en mains sa destinée ! Toujours elle entraîne avec elle son foyer, sa
famille ses enfants, son village, sa profession...Elle est ben l’avenir de l’homme
car elle voit au delà d’elle-même, elle voit plus loin. C est la personne la
plus opprimée qui sait le mieux conduire la libération car elle a enduré elle
sait ce qui fait mal ce qui va mal et ce
qu’il faut changer. Les potentialités sont innombrables si on veut bien partir de ce postulat :
l’être le plus exploité est porteur de choix de vie beaucoup plus justes et
intelligents car i l a souffert, il a touché le fond et sait voir et corriger
les actes injustes et cruels. L’être humilié mis dans de bonnes conditions sait
porter remède par le respect et l’amour ; Il n est pas question de
vengeance mais de réparation. Il s agit bien de l avenir de l’humanité , l’avenir
de l’homme.
Toute
une culture
On ne
voit presque jamais que les avancées culturelles et scientifiques des femmes ont
été telles qu’on peut désormais former
toutes ses références culturelles et
scientifiques avec des noms de femmes. Qui dira l’importance de Françoise Dolto
pour la psychanalyse et celle de Julia Krristeva pour la philosophie? Qui dira
la grandeur de l’écrivain Marguerite Yourcenar ? La poésie et l’inventivité de Luce Irigaray
dans « l’Amante marine », le génie sous nos yeux de Amélie
Nothomb. Reconsidérons La femme
scientifique remarquable Mme du Châtelet
la compagne de Voltaire qui a traduit et
égalé voire dépassé Newton ? Essayons de composer un paysage de références
féminines . On y parvient facilement avec Marie Curie et Irene Joliot Curie
avec Camille Claudel dans la sculpture
avec les poèmes de Louise Labbé au 16 ème siècle et puis Marguerite de
Navarre...; MEDITONS UNE HEURE ET IL NOUS VIENDRA BIEN DES NOMS Et dans le
monde entier Du Pakistan au Chili nous avons vu la valeur de Benazir Bhutto et
celle de Michelle Bachelet. Oui en politique, elles opèrent des percées et des
avancées même s il faut être conscient qu’elles peuvent faire les mêmes erreurs, il ne s agit pas de s’aveugler. Il est des femmes intrigantes
et manipulatrices – ô combien - mais souvent elles opèrent la démarche
cartésienne de « tout recommencer depuis les fondements »
Le plus
difficile c’est d éradiquer les préjugés. Mais en Tunisie n’oublions pas la
pensée de Tahar Haddad. N’oublions pas la valeur de pionnière de celle qui a
tenu le Club Tahar Haddad Jalila
Hafsia ; pensons à la vigueur de la critique avec Sophie El Goulli, à la force du théâtre avec
Jalila Baccar....Oui pendant une petite heure on peut au moins une fois voir
autour de nous combien elles sont dévouées et décidées mais il ne faut pas les lâcher.
Keep on...Nous tiendrons tous ensemble.
A M El
Khatib
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