30/01/2012

Sadok Chourou contre Cacambo, par Nadia Omrane

Remontée du fond des âges, la menace de mutilation des protestataires de la pauvreté et du chômage proférée par un élu nahdhaoui de l'Assemblé nationale constituante, Sadok Chourou, a soulevé un tollé auquel nous ne pouvons que nous joindre. Qu'on leur coupe bras et jambes, voilà en substance le châtiment barbare qui, loin d'être métaphorique, sort des ateliers de ferronnerie où se taillent les lames du meurtre comme des centres de propagande où se forge l'âme obscurantiste, au mépris de toute avancée civilisationnelle et du simple droit.
L'imaginaire agité par le référentiel de Sadok Chourou peut ouvrir, chez des esprit éclairés, à d'autre réminiscences : tous nos jeunes scolarisés (et donc nos moins jeunes) ont lu et analysé cet extrait de la littérature universelle mis au programme des classes de français et de philosophie des lycées tunisiens, justement parce qu'il est immédiatement accessible à la quintessence des fondamentaux de l'humanité : le refus de tout châtiment cruel, humiliant ou dégradant, l'interdiction de toute atteinte à l'intégrité physique ou morale d'une personne, à la base d'un pacte universel.Lire la suite

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