01/02/2012

La future Constitution devra concrétiser une nouvelle gouvernance basée sur la décentralisation locale, le service public et le développement durable.


Pour redonner du sens à la politique, il faudra mettre en place une gouvernance républicaine basée sur l'implication du peuple dans la prise des décisions à travers une décentralisation réfléchie et efficace, un service public pour tous et une politique de développement durable sans ambigüité.  Cette politique volontariste se traduit par cette trilogie:

i-             Décentralisation et autonomie locale : la Constitution ‘promise’ devra accorder aux collectivités locales une autonomie se traduisant par un transfert de compétences de l’Etat et de fonds vers la collectivité considérée. Les compétences des collectivités devront englober, outre les charges de gestion courante de la ville, des responsabilités dans le domaine de l’enseignement de base, la santé, l’urbanisme, l’aménagement du territoire, l’animation économique, culturelle et sportive. Les citoyens, grâce à la démocratie directe, prendront une part active dans les affaires de la commune par le biais de ‘votations locales’. Les partis politiques s’engagent-ils à défendre l’inscription du principe de l’autonomie locale dans la future Constitution et à le mettre en application une fois parvenus au pouvoir via des dispositifs législatifs correspondants ?

ii-           Services Publics : l’inscription du droit au service public garanti  à tous les citoyens et citoyennes selon les principes d’égalité et de solidarité concrétise les valeurs républicaines. Ces services publics se déclinent comme suit : éducation de base et supérieure gratuite et centrée sur la réflexion, la créativité et l’innovation et non "l’absorption’’, formation professionnelle et qualifiante, emploi, système de santé de qualité, sécurité sociale y compris la dépendance et le handicap, accès à l’eau, à l’énergie et aux transports publics fiables. Les partis vont-ils imposer ce socle minimal  de services publics en les inscrivant dans la Constitution ?.

iii-         Développement durable : l'objectif du développement durable est de définir des concepts viables qui concilient l’économique, le social et l’environnemental-écologique des activités humaines. La finalité du développement durable vise à trouver un équilibre cohérent et viable à long terme entre ces trois enjeux. À ces trois piliers s'ajoute un enjeu transversal, indispensable à la définition et à la mise en œuvre de stratégies : la gouvernance qui  consiste en la participation de tous les acteurs (citoyens, élus, administrations, entreprises, associations) au processus de décision; elle est de ce fait une forme de démocratie directe. Les partis politiques vont-ils se préoccuper de nos richesses halieutiques menacées par une surexploitation des ressources et de la pêche au chalut, laquelle cause des dégâts  irréparables pour les fonds marins (végétation et habitat) ? Vont-ils s’inquiéter de la santé des citoyens et citoyennes  en exigeant des modes d’exploitation agricole plus écologiques par l’adoption de l’agriculture biologique. Vont-ils  refuser l’énergie nucléaire comme solution alternative aux énergies fossiles ? Posent-ils une stratégie se basant sur les énergies renouvelables pour la production énergétique ?
Cette stratégie n'exige pas de fonds qatari. Les moyens du bord valent mieux que les budgets et méthodes importées.
Mustapha STAMBOULI

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