Texte intégral de la lettre de démission : Je viens vers vous afin de vous donner la raison pour
laquelle j’ai décidé de démissionner du CPR. Nous avons organisé un
rassemblement le 14 janvier à Marseille pour commémorer notre courageuse
révolution. Cette date représente pour moi un soulagement inégalé,
j’étais
parmi ceux que ont dénoncé le régime dictatorial avant la chute de Ben Ali, et
je me rappelle bien avoir donné une interview sur France 3 (chaine régionale) le 12 janvier pour dénoncer
Ben Ali de criminel. Un an après, la même chaine lors de notre rassemblement
m’a demandé mon avis sur le bilan de cette année écoulée. J’ai répondu en toute
sincérité en leur disant qu’aujourd’hui je n’ai plus peur mais je suis inquiet.
J’ai cité l’exemple de Manouba, et la façon dont cette affaire a été traitée.
Le lendemain le 15 janvier, le candidat élu du CPR sud de la France, de passage
en France m’a appelé pour me dire que je ne devrais pas m’exprimer comme je
l’avais fait. Et il m’a dit qu’il n’étais pas content. Il s’est également
permis de me dire que les journaux étrangers racontent n’importe quoi, et quand
je lui ai dit, je ne lis pas que les journaux étrangers pour m’informer, en lui
citant les journaux tunisiens (Essabah, Echourouk et la presse) il a osé de
dire que ces journaux sont contre la révolution. En conclusion et afin que je garde ma liberté d’expression, j’ai décidé de
démissionner du CPR et voici le SMS que j’ai envoyé à l’élu « depuis les
élections, tu ne m’as jamais appelé. Et tu m’appelles aujourd’hui pour me
donner une leçon morale. J’en ai nullement besoin, et surtout sous cette forme.
Aujourd’hui, tu me donnes une bonne raison de quitter le CPR. Je te souhaite
bon vent ». Ma déception est grande… Kamel Yousfi
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